Vers la fin du premier siècle, DEA devint une ville où la population atteignit sans doute les huit milles âmes.
Les Romains aménagèrent
DEA et il y fut pratiqué le culte de la Déesse topique ANDARTA (ande = puissance et arta = ourse).
Vers le début du deuxième siècle, la ville avait tous les bienfaits
de l’urbanisme romain : plan géométrique, un arc de triomphe à chaque extrémité, des rues pavées, l’eau courante, des termes, des égouts, un forum, un amphithéâtre et de riches
monuments public ainsi que de nombreuses villa et des domaines agricoles vers Ausson, Saint Laurent, Saint Sornin, et au pied de Justin.
A la fin du deuxième siècle, ANDARTA fut remplacée
par CYBELE (la grande mère des Dieux).
Vers 275 se produisirent les premiers raids germaniques, la Gaule n’avait plus connu de vraies guerres et il fallu se parer très rapidement
de systèmes défensifs.
On démolit (peut être étaient ils déjà démolis par les premières invasions) les villas et monuments extérieurs et
avec les pierres on réalisa (de 275 à 310) une puissante enceinte sur un périmètre de deux kilomètres.
Les murs épais de quatre mètres pour huit à neuf mètres
de haut ponctués d’une cinquantaine de tours. L’espace ainsi protégé couvrait vingt cinq hectares (Grenoble à l’époque n’en comptait à peine six).
En 574, le beau rempart n’empêcha pas le Lombard Zaban de passer et de détruire les derniers vestiges gallo romains laissés hors enceinte. Nous avons ensuite un « trou noir » dans les
archives jusqu’en 788.
Début XI e, le pouvoir se répartissait entre le comte de DIE (dont le château occupait le sommet de la colline), l’évêque dont
le palais fortifié couvrait le sud est de la ville et la confrérie des chamoines.
En 1099, le comte diois ISOARD I participa à la première croisade, s’y ruina et
l’évêque en profita pour prendre le pouvoir en se déclarant suzerain. Le pape confirma en 1165 et l’empereur Frédéric BARBEROUSSE fit de même en 1178.
En
1217, les Diois arrachèrent des franchises mais en 1222 l’évêque voulut revenir sur ces avantages et il fut tué devant « la porte rouge de la cathédrale ».
Le XIV e fut le temps de tous les malheurs (la grande peste de 1348, les intempéries qui détruisent les récoltes plusieurs années de suite, les passages des routiers (anciens mercenaires démobilisés).
En 1374 DIE vit arriver plusieurs milliers de soldats conduits par Olivier DU GUESCLIN. L’enceinte les bloqua mais il rasèrent les faubourgs et détruisent les vendanges.
En 1395, les Diois et chamoines se révoltèrent contre l’évêque et furent assiégé dans la ville par les troupes épiscopales.
Un siècle plus tard, les mercenaires de Charles VIII détruisirent moulins, foulons et tanneries qui étaient le long du Meyrosse.
Vers 1535, La réforme
fut introduite à DIE.
En 1561, on compta plus de quatre cent fidèles.
En 1562 toute la ville sauf trente familles se déclara
acquise à la réforme. Par prudence, les portes delà ville furent murées sauf Saint Pierre et Saint Marcel.
En 1563, les catholiques investirent la ville.
En 1568, les protestants la reprirent et dévastèrent la cathédrale. Les catholiques revinrent et se maintiendront.
En 1577,
les protestants reprirent la ville jusqu’en 1581.
En 1585, les protestants la reprirent et détruisirent la citadelle.
En
1589, la paix fut signée.
En 1598, la signature de « l’édit de Nantes ». DIE devient une des seize places de sureté protestantes
du Dauphiné tandis que la citadelle était reconstruite. On dénombra à cette époque deux cent quarante cinq étables et autant de jardins.
En 1608, une compagnie
de Jésuite s’installa en ville et ouvrit un collège. Vint derrière eux les Dominicains et les Cordeliers.
En 1628, la ville fut désarmée.
En 1684, l’académie protestante de DIE fut fermée.
En 1685, quand LOUIS XIV révoqua « l’édit de Nantes »,
le temple et la citadelle fut détruits.
En 1745, le Pasteur Louis RANC fut pendu devant la cathédrale.
Le XIX e
fut marqué par l’ouverture physique sur le reste du monde d’abord par les routes puis par le chemin de fer.
En 1885, avec la construction et l’aménagement de la route,
des cols et le train, DIE fut enfin désenclavée.
A partir de 1872, le vignoble fut laminé (et cela dura quinze ans).
Entre
1850 et 1950, le canton perdit un tiers de sa population.
Aujourd’hui, la Ville de DIE est une Sous Préfecture, compte environ 4500 habitants, fait partie de la Communauté
de Commune du Pays Diois qui regroupe 51 Communes pour 11440 Habitants pour un territoire de 1200km2.